« Funny girl » : a star is born

couverture-livre-funny-girlQuand Barbara est élue Miss Blackpool, elle refuse la couronne et décide de suivre son rêve : partir à Londres pour devenir une actrice de comédie comme son idole Lucille Ball… 

J’avais repéré ce roman à sa sortie, mais j’avais hésité entre VO et VF, et finalement l’idée s’était perdue dans les méandres d’une liste « à lire ». Heureusement, ma copinaute Tinalakiller a eu l’idée brillante de m’offrir ce livre lors de notre swap d’anniversaire, autour du thème des héroïnes.

Et il est vrai que le livre correspond parfaitement bien au sujet, puisqu’il est centré autour de la figure de Barbara, jeune femme du nord de l’Angleterre prête à tout mettre en œuvre pour réaliser son rêve de devenir comédienne. Attachante dans sa détermination et son côté un peu candide malgré son intelligence, Barbara emporte rapidement l’adhésion du lecteur, ou de la lectrice qui pourra se reconnaître dans son cheminement. Bien que l’intrigue soit située dans les années 60, et que certaines choses aient effectivement changé, on peut encore se retrouver dans la nécessité de quitter sa province pour tenter sa chance à la capitale, et dans les préjugés auxquels Barbara est confrontée : jeune et jolie, son agent veut l’utiliser comme « belle plante » dans des publicités, et elle doit lutter pour être prise au sérieux en tant qu’actrice comique, d’autant plus avec son accent du nord.

Mais Barbara a tout de même beaucoup de chance : elle rencontre les créateurs du feuilleton radiophonique La Fine Équipe qui cherchent un premier rôle féminin et, en pointant les faiblesses du scénario, obtient un rôle sur mesure dans la Comedy Playhouse (sorte de pilote de série) Barbara (and Jim). La suite est moins rocambolesque que cet événement : Barbara, devenue Sophie Straw à la ville, fait son apprentissage du métier en même temps que de la société des Swinging Sixties, et les événements de sa vie professionnelle influent sur son parcours personnel (son rapport avec ses parents et avec les hommes notamment).

Nick Hornby réussit à nous accrocher sur plus de 400 pages au point d’avoir envie que le livre ne termine jamais, et d’être triste à l’idée de quitter toute la galerie de personnages qui gravitent autour de Sophie : son partenaire à l’écran, le coureur de jupon Clive, les scénaristes que leur tandem rassure, Tony et Bill, et le producteur qui devra prendre son courage à deux mains, Dennis. Drôle et touchant, le récit est aussi extrêmement réaliste, mêlant éléments de fiction et de réalité (par exemple lorsque Sophie rencontre son idole Lucille Ball) avec une telle astuce que j’ai fini par vérifier qu’il ne s’agissait pas d’une biographie d’une actrice réelle.

En dépit de son côté feuilletonnant facile à lire, Funny Girl déploie un arrière-plan social et féministe : Barbara-Sophie accepte certes des compromis mais refuse d’être réduite à son physique, prend son destin en main et fait ce qu’elle veut de ses amours et de son corps, au mépris des conventions de son époque et des plans de carrière prévisibles.

Une très chouette découverte qui m’a donné envie de découvrir les autres romans de l’auteur anglais. Merci Tina ! 🙂

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