Jon a débarqué aux États-Unis il y a sept ans avec son frère Peter, laissant derrière lui femme et enfant. Quand sa femme le rejoint avec leur fils, ils tombent dans un traquenard dans une diligence…
Movie Challenge 2020 : un western
Pour le retour de cette catégorie dans le Movie Challenge cette année, remerciez Tinalakiller, car pour ma part, je l’ai dit et répété : je n’aime pas les westerns. Ni ceux qui sont censés renouveler le genre mais se contentent d’en répéter les poncifs (comme Hostiles) ni ceux qui se prétendent révolutionnaires en mettant une femme comme personnage principal (Jane Got A Gun), ni les classiques du genre.
Pour honorer cette catégorie du challenge cette année, j’ai décidé d’opter pour The Salvation, choisi sur deux critères : son côté danois avec Kristian Levring à la réalisation et Mads Mikkelsen dans le rôle principal, et sa durée courte (1h33). Quitte à m’ennuyer autant que ça ne dure pas trop longtemps.
Mais comme on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise (ce n’est pas Isabelle Minière qui dirait le contraire), je n’ai pas détesté ce film. Je ne dirais pas que le scénario sort particulièrement de l’ordinaire ; il s’agir d’un revenge movie assez classique : Jon subit un drame terrible, et décide de se venger en tuant ceux qui l’ont commis. Le frère d’un des hommes qu’il a abattus décide alors de se venger de Jon et de son frère… et c’est la spirale de la violence, qui évidemment prendra au passage des personnages totalement annexes dans sa tourmente. Le seul point qui sort des sentiers battus, c’est l’origine danoise de Jon et son lien avec son frère qui constitue un élément important du récit. Par ailleurs, le film évoque la question de l’accès au pétrole comme un sous-texte à la violence du clan Delarue (dirigé par Jeffrey Dean Morgan, le Negan de The Walking Dead), mais ce thème aurait pu être davantage exploité.
Ce que j’ai trouvé très agréable, c’est la réalisation qui s’appuie sur un montage rapide et efficace. Il se passe pas mal de choses en 1h30 environ, ce qui fait que je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer. Le film laisse au placard les habituels longs jeux de regards et plans sur les décors désertiques américains (il y a tout de même quelques beaux paysages) au profit de scènes courtes montrant l’évolution des différents protagonistes en parallèle. La scène de la confrontation finale entre les deux camps, bien qu’un peu facile dans l’écriture et à l’issue aisée à deviner, passe agréablement à l’écran grâce à des cadrages pertinents et un dynamisme appréciable.
Évidemment, le film a aussi pour lui son casting impeccable avec en tête Mads Mikkelsen et Eva Green, qui se sort admirablement d’un rôle muet pas évident (et pour une fois elle ne m’a pas fait peur, j’ai plutôt ressenti de l’empathie pour cet unique personnage féminin de premier plan).