« Mes jours de gloire », dur d’être un enfant star !

affiche-film-mes-jours-de-gloireAdrien Palatine a été un enfant star, mais adulte, les rôles se font plus rares. Alors qu’il auditionne pour jouer de Gaulle jeune, il doit retourner vivre chez ses parents et affronte des problèmes d’érection…

Je dois avouer que quand j’avais repéré la date de sortie de ce film, j’espérais vivement qu’il serait présenté en compétition à Premiers Plans, puisqu’il s’agit du premier long-métrage d’Antoine de Bary, après son court L’enfance d’un chef. Un peu comme Deux Fils l’an dernier à la même époque de l’année, c’est le genre de film qui avait sur le papier tout pour me plaire : un sujet très actuel autour des relations sociales (ici un jeune homme qui s’enferme dans son incapacité à affronter la vie adulte et sombre dans la dépression à mesure qu’il ment à ses proches sur ses ennuis), qui en plus interroge la masculinité, et se paye un joli casting (Vincent Lacoste en tête mais n’oublions pas Noée Abita qui depuis Ava n’en finit pas de m’impressionner et fait vraiment partie à mes yeux des futures grandes actrices françaises).

Je pensais retrouver ma zone de confort cinématographique et on est en plein dedans (avec même un titre de Juliette Armanet dans la bande-originale, ce qui colle encore à mes goûts). Le film n’est pas foncièrement très neuf sur ses thématiques, et le personnage incarné par Vincent Lacoste semble poursuivre le chemin amorcé avec Deux Fils, celui de la difficulté à se placer dans un monde qui attend encore des hommes qu’ils soient « le mâle alpha ». Mais si on lui retrouve dans la dernière demi-heure une part de l’émotion qu’il avait révélé pouvoir transmettre avec Amanda, ce qui m’a davantage étonnée ici c’est à quel point le film réussit à être drôle en dépit d’un sujet plutôt sérieux.

Certes, les jeunes d’aujourd’hui peinent à s’épanouir et Adrien incarne, plus qu’un syndrome de Peter Pan, la dépression rampante qui ronge la génération Y. Mais Antoine de Bary, tout en prenant son sujet au sérieux et à cœur, avec un arc narratif principal en forme de chute, n’en finit pas de placer des changements de rythme, des moments de décalage et de malaise qui créent le rire. Son Adrien est drôle, pas toujours volontairement, mais si on rit de bon cœur de ses pitreries (par exemple avec les pompiers ou au commissariat), on n’a jamais envie de se moquer de ses déboires. Et puis ce tournage sur de Gaulle réserve son lot de ressorts comiques !

Si je devais faire un petit reproche au film, c’est de ne pas aller totalement au bout de sa remise en cause de la masculinité : le rapport au père aurait pu être davantage creusé, et on aurait aimé que la morale soit « jouir c’est bien, mais faire jouir c’est mieux » ! Suggérons donc à Antoine de Bary de transformer l’essai en allant plus loin dans son prochain film !

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