Gauthier apprend qu’il est le fils de Guy Jamet, le chanteur sur le retour dont sa mère était fan. Après le décès de celle-ci, il rencontre la star pour faire son portrait dans un film…
Quand ce film était sorti en salles, j’avais éprouvé une certaine curiosité en visionnant la bande-annonce, mais pas suffisamment pour m’entraîner au cinéma. Au moment des nominations aux César, je dois avouer que j’avais totalement oublié son existence et que j’ai été plus que surprise de voir Alex Lutz remporter la récompense du meilleur acteur, surtout quand la catégorie comportait entre autres parmi les nommés Denis Ménochet pour Jusqu’à la garde et Vincent Lacoste pour Amanda.
Donc quand l’occasion s’est présentée (c’est-à-dire quand le film a été en ligne sur le site de ma médiathèque numérique), j’ai décidé de voir par moi-même de quoi il retournait. Déjà, l’idée est bizarre : le film est un faux documentaire sur un faux chanteur. Moi qui n’aime pas les biopics, j’avoue que je comprends assez mal le concept du faux biopic. Mais admettons. Clairement Alex Lutz est très bien grimé, on ne le reconnaît quasiment pas, sauf dans les fausses images d’archives. Celles-ci constituent d’ailleurs la partie comique du film puisqu’on peut y découvrir Marina Hands ou Élodie Bouchez en starlettes des années 70-80. Certes, « Guy » joue bien son rôle, mais rapidement le film tourne en rond. Guy Jamet est un personnage globalement insupportable, qui parle tout le temps avec le même petit accent, se montre bougon avec Gauthier, réclame son assistant toutes les deux minutes, traite les femmes en vieux macho, manque de courage… Ses chansons, inventées pour le film, sont dotées de paroles d’une niaiserie affligeante, et tous les passages musicaux du film m’ont paru intenables. C’est bien embêtant car ils sont nombreux, et d’autant plus dommage qu’en général j’adore les films musicaux. Mais ici les scènes de concert sont répétitives et entendre 3 ou 4 fois au moins les mêmes titres agaçants rend le visionnage pénible. J’en ai même saucissonné le long-métrage pour marquer des pauses.
Pourtant le film avait des atouts : un casting éclectique et intéressant mêlant des personnalités du show biz pour la vraisemblance (Julien Clerc, Michel Drucker…), des acteurs/trices plutôt connu(e)s (Pascale Arbillot, Nicole Calfan…) et la voix (on le voit également sur quelques plans) de Gauthier (Tom Dingler). Finalement c’est le personnage le plus intéressant du film, et sa relation avec sa mère paraît touchante, mais elle est très peu exploitée. J’ai vraiment regretté que l’intrigue personnelle de Gauthier soit si peu développée car elle m’intéressait bien plus que la tournée de Guy.
Au final le film avait des points communs avec Elle l’adore avec cette fausse vedette incarnée par un acteur, qui se trouve au cœur d’une intrigue liée à sa vie privée. Mais là où j’avais trouvé Jeanne Herry habile et son scénario vraiment captivant, celui de Guy se réduit à une observation plate de l’acteur grimé, qui semble s’être simplement fait plaisir avec ce rôle. Et le César lui a donné raison.
Bref, je vous encourage vivement à regarder Jusqu’à la garde et Amanda si ce n’est pas déjà fait !
Jamais entendu parler… à juste titre peut-être.
Il a pourtant fait un petit succès l’an dernier. Je pense qu’il peut plaire à des gens, surtout si on aime ce genre de musique des vieux chanteurs haha.