La troupe du docteur Parnassus réalise des spectacles itinérants. Un jour, les artistes sauvent un pendu, Tony, qui les aide à améliorer le spectacle…
Movie challenge 2019 : un film dont un personnage est joué par plusieurs acteurs
J’avais ce film dans ma liste à voir depuis longtemps, pour la seule raison qu’il s’agit du dernier long-métrage d’Heath Ledger, décédé avant la fin du tournage. Pourtant je ne suis pas fan de l’univers de Terry Gilliam en général, et même si Sacré Graal m’a amusée, j’ai gardé un assez mauvais souvenir des Frères Grimm. C’est sans doute pour cette raison que j’ai repoussé pendant presque 10 ans le visionnage de L’Imaginarium.
J’avais pensé à cette catégorie du Movie challenge 2019 en ayant ce film en tête et c’était une occasion de me forcer la main. Mais très, très vite, j’ai compris que les presque 2 h du film allaient me sembler bien longues.
Le scénario alambiqué nous plonge dans un univers bizarroïde qui semble cousin de celui d’un Tim Burton, un genre de Big Fish en plus tordu, ou d’Alice. Les saltimbanques de l’Imaginarium font bien plus qu’un numéro de cirque : en passant à travers le miroir, c’est dans l’imaginaire du Docteur Parnassus que l’on tombe. Un imaginaire qui s’adapte à celui qui le visite, lui offrant ses plus doux rêves et ses pires cauchemars. L’idée a quelque chose de séduisant, et on ne peut pas dire que le réalisateur ait lésiné sur les moyens techniques. Mais la débauche d’effets ne m’en a fait aucun et plus l’histoire avançait, moins je me suis sentie impliquée.
Les interprètes se donnent du mal pourtant mais aucun personnage ne semble vraiment attachant (oui, pas même Tony qui bénéficie pourtant de l’aura de son interprète Heath Ledger). Rapidement, l’intrigue s’embarque dans des poncifs comme les histoires de pacte avec le diable qui m’évoquent une réécriture assez maladroite de Faust.
Je ne sais pas vraiment ce que le réalisateur avait en tête avec ce film, ni vraiment captivant comme divertissement, ni assez profond dans sa réflexion sur l’imaginaire. Quelques séquences sont intéressantes, comme lorsque Tony relooke l’Imaginarium pour attirer davantage de public. Mais dans l’ensemble, je n’ai pas accroché au film (dont j’avais prédit la fin au bout d’un quart d’heure) et me suis copieusement ennuyée.