Depuis le décès accidentel de son mari, Louise gère seule les vergers familiaux tout en s’occupant de ses deux enfants. Un jour, en voiture, elle renverse Pierre. Face à son comportement étrange, elle l’emmène chez elle pour le soigner…
J’avais entendu parler de ce film à sa sortie ou peu après et j’avais envisagé de le voir, mais à l’époque ce n’était pas une priorité. Entre temps, j’ai vu Victoria et Mon inconnue, et Virginie Efira et Benjamin Lavernhe font désormais partis des noms qui suffisent à me donner envie de voir un film. Une fois n’est pas coutume, j’ai donc profité du passage à la télévision du Goût des merveilles pour le découvrir.
Le film d’Éric Besnard est très séduisant esthétiquement : sous le soleil de la Drôme, au milieu des vergers en fleurs ou d’une maison pleine de charme, Virginie Efira en robe d’été prépare des tartes aux poires et des merveilles, ce biscuit local à la fleur d’oranger. La maison est dotée d’une adorable balançoire, où il ferait bon se poser pour profiter de la douceur de l’air. Un peu à la façon de Call Me By Your Name, si le film m’a eue, c’est en partie grâce à son décor de vacances, et à son très joli travail esthétique, tant dans les décors que dans les lumières, la photo, le cadrage. L’équipe du film a vraiment soigné les détails, les gommettes semées par Pierre partout où il passe, les objets qui occupent la maison de Louise et la librairie pleine de recoins de Jules. Les effets des crises de panique de Pierre sont également bien rendus, avec un travail de flou, de mouvement, de son qui permet assez clairement de se mettre dans sa peau et de comprendre ce qu’il ressent.
Côté casting, Virginie Efira et Benjamin Lavernhe ne m’ont pas déçue. Ils forment un beau duo un peu inattendu, et ont en commun cette capacité rare : réussir à faire rire et à émouvoir en même temps. J’ai trouvé tous les personnages attachants, même les seconds rôles comme les enfants, le libraire, et même les clients du marché qui sont bien campés. L’ensemble, et sa morale en forme d’ode à la différence, dégage une douceur, une tendresse qui m’ont conquise. J’ai aimé qu’on puisse rire avec Pierre et pas de lui, et que Jules mette les points sur les i lorsque Louise demande « ce qu’il a ».
Toutefois, j’ai trouvé que les traits liés à l’autisme Asperger, la particularité de Pierre, étaient un peu clichés : intérêt maniaque pour la météo, talent pour les maths, l’informatique et les échecs… Je sais que le sujet tenait au réalisateur et que l’acteur a travaillé avec des spécialistes, mais il n’en reste pas moins (et je suis allée chercher des avis de spectateurs directement concernés pour confirmer mon intuition) que le personnage m’a semblé un poil caricatural, en tout cas cumulant beaucoup de traits que le grand public associe à l’autisme. C’est un peu dommage, mais heureusement, ça n’empêche pas Pierre d’être assez fin dans ses dialogues, et terriblement sympathique. Et en dépit de mes petites réserves rationnelles, je n’ai pas boudé mon plaisir et j’y ai trouvé émotionnellement tout ce que j’en attendais : du sucré et du fleuri qui fait du bien, qui rassérène comme on se remet peu à peu de ses blessures grâce aux petites joies et belles surprises de l’existence.
Vu lors de sa sortie et une belle surprise…. Oui peut-être un peu « cliché » mais les images sont magnifiques et il y a beaucoup de sensibilité dans ce film. J’en garde un bon souvenir 🙂
Un article qui m’a donné envie de visionner le film 🙂 Merci à toi! ^^
Oh merci ! J’adore donner envie de voir des films ! 😀
J’aime beaucoup ce film! Tu me donnes d’ailleurs envie de le revoir.
😀 J’en suis ravie !
J’avais bien aimé effectivement, très sympa à regarder et bonne leçon de ie malgré tout
Oui c’est sûr
J’adore Virginie Efira. Hier j’ai vu Sybil et ai passé un excellent moment.
Moi aussi j’ai adoré Sibyl ! 😀