Lara Croft, 21 ans, vit de petits boulots. Elle refuse de signer la succession de son père, disparu mystérieusement 7 ans plus tôt. Jusqu’au jour où elle découvre une pièce secrète du manoir familial…
Arrivée fin 2018, j’ai commencé à rattraper les films que j’avais manqués. Récemment en parlant de The Wave, j’avais évoqué ce Tomb Raider du même réalisateur.
Du premier volet avec Angelina Jolie, je gardais le souvenir d’une plutôt bonne surprise dans laquelle même Daniel Craig ne m’avait pas indisposée. Étant d’humeur au divertissement, je me suis lancée dans la version avec Alicia Vikander.
Par principe, je trouvais que la Suédoise était un bon choix pour le rôle. Certes d’un gabarit peu imposant, je pensais qu’elle pouvait apporter du caractère mais aussi un côté futé au personnage. Après visionnage, je reste relativement convaincue par le casting. Lara est telle que je l’avais imaginée : déterminée voire butée, maline, forte, c’est une vraie héroïne qui n’a peur de rien, parfois téméraire au point de se jeter dans la gueule du loup, et ses cascades sont impressionnantes.
Face à elle, Dominic West incarne un père un peu dérangé, obsédé par le surnaturel, et Wallon Goggins un méchant prêt à tout… pour retourner enfin auprès de sa famille, ce qui peut se défendre.
Le film est dynamique et plaisant, avec des effets plutôt de qualité et des chausse-trapes bien trouvées. Mais l’ensemble a un côté exagéré qui m’a empêché d’adhérer complètement à l’histoire : Lara est certes sportive puisqu’elle fait du tir à l’arc, de la boxe et du vélo, mais une fois sur l’île Yamatai, ses capacités sont décuplées de façon irréaliste. Elle court à une vitesse quasi surnaturelle, sait escalader, franchit d’un bond des gouffres dans lesquels elle aurait la place de tomber 3 fois… Même blessée, rien ne l’arrête.
Le film de Roar Uthaug aurait à mon sens gagné à rendre son héroïne plus humaine dans ses capacités, voire dans sa psychologie. Lara Croft n’est plus une héroïne, c’est une super-héroïne, dotée de capacités hors normes. Bien sûr, c’était déjà plus ou moins le cas dans le film de Simon West, et c’est un poncif du film d’action que d’avoir un personnage principal ultra résistant. Mais je ne suis sans doute pas la spectatrice la mieux placée pour rendre hommage à ce côté grand spectacle.
En revanche, j’ai clairement apprécié le côté relationnel de cette Lara : dévouée à son père, elle sait toutefois lui tenir tête et reconnaître ses faiblesses. Solitaire mais sympathique, elle est loyale envers le capitaine Lu Ren tout en le taquinant volontiers. Surtout, le film a le bon goût d’éviter toute tendance à la romance qui viendrait parasiter son héroïne. Lara Croft a parfois besoin d’alliés, mais elle n’a pas besoin qu’un homme la protège, et ça, en 2018, ça fait quand même vraiment plaisir !
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