« Mon âme par toi guérie » : les mains qui soignent

affiche-film-mon-ame-par-toi-guerieAvant de mourir, la mère de Frédi lui a transmis « le don », une capacité à guérir par imposition des mains. Mais l’élagueur refuse d’y croire, jusqu’à ce qu’une série d’événements le force à essayer…

J’ai emprunté ce film un peu par hasard durant des vacances, parce que son casting me laissait présager une œuvre profonde et sensible. J’aime bien Grégory Gadebois, que j’avais découvert dans Pop Redemption et revu dans Les Revenants, car je trouve qu’il a une vraie présence face à la caméra et un physique qui change un peu de la plupart des acteurs. Je suis toujours aussi contente de retrouver Céline Sallette, vue récemment dans Nos années folles.

Je ne savais pas grand-chose sur ce film en le découvrant, et ce n’est qu’après que j’ai réalisé qu’il s’agissait du dernier long-métrage de François Dupeyron, qui reste pour moi le réalisateur de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran.

C’est un vrai film social que cette histoire de guérisseur, avec Jean-Pierre Darroussin dans un rôle très (mais vraiment très) similaire à celui qu’il tient dans La Villa : celui d’un homme qui a perdu son emploi et est aigri par les vicissitudes de la vie. Mais le père de Frédi passe au second plan lorsque son fils commence à se servir de son don suite à un drame (il renverse un enfant avec sa moto).

J’ai trouvé un peu dommage la façon qu’a le film d’abandonner un fil narratif en cours de route au profit d’un autre. On peut ainsi dire que la relation père-fils s’estompe au profit de l’intrigue autour du petit garçon renversé, puis celui-ci est totalement éclipsé à partir du moment où Frédi rencontre Nina. J’imagine que cette succession est censée représenter l’évolution du personnage, qui se remet peu à peu de la perte de sa mère et se sentant investi d’une forme de pouvoir et de responsabilité grâce au don, prend confiance en lui et se met à aspirer à une vie plus heureuse, et mieux entourée.

Finalement ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans le film, plus que les possibilités de romance avec la voisine (Marie Payen) ou avec Nina l’alcoolique, c’est cette fameuse histoire de don. Car Frédi se retrouve confronté à des gens qui souffrent (on a envie d’ajouter : « plus que lui ») et qu’il ne peut pas toujours aider voire sauver. J’aurais voulu voir davantage de ses « consultations » et savoir plus précisément quand il avait pu être efficace ou non. Mais finalement le film reste assez évasif sur les capacités des mains de Frédi, hormis dans le cas de l’homme qui souffre d’une hémorragie.

Assez étrange, et doté d’une bande-son qui m’a parue aussi insupportable que le personnage de Nanar (Philippe Rebbot), le voisin coureur de jupons, le film de François Dupeyron m’a laissée assez dubitative, au point que je ne saurais vraiment dire si je l’ai apprécié ou non. Sur l’alcoolisme, j’ai préféré les films de James Ponsoldt, dont les personnages m’ont davantage émue.

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