Alors que Joe s’apprête à partir en retraite de l’armée, il est mandaté pour reconduire un vieux chef indien malade dans le Montana, accompagné d’une escorte. En chemin, il rencontre Rosalie, dont la famille a été décimée par les Comanches…
Je n’ai jamais été une grande fan de westerns, pourtant quand j’ai entendu parler de ce film, je m’étais dit que je le regarderais… en VOD, pour le plaisir de retrouver Rosamund Pike, que je place parmi le panthéon des grandes actrices depuis sa prestation dans Gone Girl. Et puis, je n’ai lu que des éloges sur ce film. Et puis, mes amies cinéphiles sont allées le voir et l’ont adoré. Et puis, on m’a fait miroiter que, tout de même, moi qui aime tant Call Me By Your Name, je n’allais pas snober une apparition de Timothée Chalamet (apparition complètement anecdotique d’ailleurs).
J’ai donc fini par me sentir motivée à découvrir ce film en salles et c’est avec enthousiasme que je me suis lovée dans mon siège, prête à recevoir une dose de beauté, d’émotions fortes et d’intrigue bien menée.
Pour le premier point, je ne peux pas le nier, Hostiles est visuellement un beau film, qui bénéficie d’une superbe photographie. La caravane se déplaçant sur fond de paysages grandioses, le ciel crépusculaire, tout y est. On est bien dans l’ambiance de l’Amérique profonde.
Mais au-delà de ça. Bon, les personnages éprouvent des émotions, en particulier la pauvre Rosalie qui dès la séquence d’ouverture (sans doute la plus réussie du film à mes yeux), perd en quelques minutes haletantes toute sa famille. Mais moi, spectatrice, les seules émotions que j’ai éprouvées passé le premier quart d’heure ont été de l’agacement et de l’ennui.
Je ne suis absolument pas entrée dans le film, pour une raison assez simple : j’aurais pu écrire le scénario à l’avance. Si on m’avait donné les éléments de départ et demandé d’écrire la version la plus prévisible du film, j’aurais visé dans le mille. Construit de façon cyclique (caravane sur beau paysage – attaque – mort(s) – discussion sur la mort – rapprochement des personnages – caravane sur beau paysage, etc.), le film a failli m’endormir comme Kill Bill en son temps : une fois qu’on a compris la mécanique, on n’a plus aucune surprise. J’en étais à le suivre comme un slasher, en pariant sur le prochain à mourir (et en plus j’avais bon à chaque fois).
On va me dire que cela fait partie du genre du western. Certes, mais en 2018, j’attendais que Scott Cooper réinvente le genre, lui insuffle quelque chose de plus qu’une intrigue fine comme du papier à cigarettes. Même les scènes de combat m’ont paru assez banales, comparées par exemple à celle en plan-séquence proposée par Iñarritu au début de The Revenant.
Pourtant, les acteurs sont investis, en particulier Pike et Bale (même si je ne me suis pas du tout attachée à Joe). Mais j’ai trouvé que l’écriture des personnages laissait à désirer, surtout celle de Rosalie. Comment expliquer qu’une femme qui est dans le déni depuis sans doute plusieurs jours quant à la mort de ses proches passe en 2 secondes de « ne les réveillez pas » à « je vais les enterrer » ? Quant à sa relation avec Joe, elle a évolué de la manière la plus attendue qui soit, sans même respecter une durée de deuil raisonnable, et en donnant dans le plus pur cliché de la femme qui s’attache à son sauveur (un homme blanc tant qu’à faire).
Reste un constat de l’inexpugnable violence des hommes malgré une évolution vers l’humanisme de Joe, mais ce message convenu ne suffit pas à mes yeux à faire un chef d’œuvre.
Un fracassage dans les grandes largeurs ! 😂😂
Ma Lily, tu n’y es pas allée de main morte et me conforte que j’attendrai éventuellement la sortie DVD pour y jeter un oeil. Vite fait. Mdr
Hahahaha franchement c’est rare qu’un film vu en salles me donne envie de partir avant la fin, donc j’étais assez énervée, et d’autant plus quand je vois tout le monde l’encenser, et pour beaucoup sans aucun recul. Cela dit il plaît à tellement de gens que peut-être que tu l’aimerais aussi !
JE M’HYDRAAAAAAAATE
Respire, respire ! XD