« Walk with me » : espoirs adaptés

affiche-film-walk-with-meThomas est soldat en Afghanistan. Après avoir sauté sur une mine, il est amputé des deux jambes. Pressé de réapprendre à marcher, il est aidé par une danseuse, Sofie, qui rend visite à sa tante, elle aussi en rééducation…

Movie challenge 2018 : un film avec un personnage atteint d’un handicap

Je l’ai déjà dit mais je ne me lasserai pas de le répéter : j’aime énormément la culture scandinave et en particulier le cinéma danois. Pour encourager la diffusion en France de ces films, j’essaye généralement d’aller les voir au cinéma. Malheureusement j’avais manqué Walk with me, sorti juste pendant mes vacances, et le long-métrage de Lisa Ohlin faisait partie des quelques films de 2017 que je ne me pardonnais pas d’avoir manqué.

Je l’ai cherché partout fin 2017 et l’ai finalement trouvé sur la plateforme numérique de ma médiathèque (où je l’ai visionné le jour de sa mise en ligne, si ce n’est pas de l’impatience !). Il faut dire que le sujet du film me tentait particulièrement, mêlant deux univers qu’on n’aurait a priori pas rapprochés : l’armée et le ballet classique. J’aime toujours bien les histoires de danse, mais je ne suis pas très fan des films de guerre. J’avais pourtant bien aimé A War et je comptais une fois encore sur la subtilité nordique pour une intrigue bien tournée et pleine de sens sans forcément trop d’images choquantes.

Je dois dire que de ce point de vue j’ai trouvé le film très réussi. Il y a évidemment quelques minutes très violentes au début, puis des flashes qui reviennent à la mémoire de Thomas mais ce qui importe c’est moins le sang versé que le parcours intérieur du jeune homme qui doit non seulement réapprendre à vivre avec son corps amoindri, mais aussi tenter de comprendre ce qui s’est passé pour pouvoir avancer.

Je ne m’attarderai pas trop sur le scénario, assez convenu, mais davantage sur les personnages, que j’ai trouvés vraiment intéressants. Sofie et Thomas ont un point commun, à mes yeux, en dépit de leurs univers très différents : ils ne sont pas forcément foncièrement sympathiques. J’ai aimé les portraits nuancés que composent avec brio les deux acteurs principaux. Sofie (Cecilie Lassen) est très directe et ne prend pas de gants, elle semble faire passer sa carrière avant tout et n’éprouver d’affection que pour sa tante Ruth. Elle peut parfois se montrer égoïste en demandant à Thomas d’être présent pour elle quand elle le souhaite (et uniquement quand elle le souhaite) quitte à se mettre lui-même dans une situation délicate. Quant à Thomas (Mikkel Boe Folsgaard, habitué des rôles complexes après le roi fou de Royal affair et le frère mutique dans Les enquêtes du département V : Miséricorde), il semble totalement obsédé par l’armée. On ne le voit pas avant son accident, mais on peut deviner un jeune homme déjà très préoccupé par le sujet car on sent ses proches habitués à ses saillies va-t-en-guerre. Bien qu’il traverse une épreuve, il manque cruellement d’empathie envers sa mère et sa petite amie. Lui aussi est égoïste à sa manière. Un peu comme dans Ego, la situation de handicap et la rencontre de ces deux personnalités bien trempées vont contribuer à les faire mûrir.

Un beau film touchant et profond, même si le scénario aurait sans doute pu être davantage creusé.

 

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8 commentaires sur “« Walk with me » : espoirs adaptés

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