Manquant de fonds pour financer l’hôpital psychiatrique de son épouse Zelda, Scott Fitzgerald s’installe à Hollywood, comme scénariste pour la MGM. Mais l’écrivain sur le retour découvre un milieu instable…
De Scott et Zelda Fitzgerald, je ne connaissais pas grand chose. Une vague image de Gatsby, un milieu de fêtes et d’excès, un amour fou, quelques flashes du très beau Midnight in Paris.
Et puis, coïncidence aidant, j’ai reçu Derniers feux sur Sunset au moment où j’écoutais (en boucle) le nouvel album des Brigitte (il faudra que je vous en parle), sur lequel figure la chanson « Zelda ».
« Un éternel conflit, une inséparable idylle » disent les deux chanteuses et c’est un bon résumé de la relation entre Scott et sa femme, telle que le début du roman la dépeint. Sous la plume de Stewart O’Nan, on découvre une Zelda tour à tour enthousiaste et apathique, parfois prise de crises de violence. Si son comportement dans le roman s’approche davantage du trouble bipolaire que de la schizophrénie qu’on lui avait diagnostiquée, l’auteur s’attache surtout au point de vue de Scott qui la voit à la fois comme le grand amour de sa vie, une entrave irréductible et une victime de ses propres comportements excessifs.
Au début, j’ai eu du mal à suivre les péripéties de l’écrivain à Hollywood, tant parce que je ne savais pas trop si je le trouvais sympathique ou insupportable que par difficulté à me repérer entre tous les personnages qu’il croise à Hollywood, tous affublés de surnoms rendant leur identification d’autant plus complexe (Bogie, Mayo, Dottie…).
Mais je suis entrée peu à peu dans cette lecture, grâce aux figures féminines qui entourent Scott et sont en quelque sorte la meilleure part de lui-même : Sheilah, qui malgré ses reproches finit toujours par se dévouer pour s’occuper de lui lorsqu’il s’épuise la santé, sa fille Scottie qui fait preuve de finesse et de maturité, et vers la fin du récit, la jeune secrétaire Frances, toujours enthousiaste.
J’ai eu beau trouver Scott irresponsable, en particulier dans son rapport à l’argent et à l’alcool, j’ai fini par adhérer au personnage dépeint par Stewart O’Nan, au point de me sentir motivée à découvrir Great Gatsby, qui sera probablement ma lecture en anglais de l’année. Et jusqu’à verser une larme à l’évocation des derniers moments d’un homme enfin amendé et passionné par son œuvre en cours. Mais nul talent ne peut survivre à l’extinction des feux.
Il faut que je lise Great Gasby mais en français ^^ (suis trop nulle pour le lire en VO) Je l’ai entamé il y a quelques années et me suis arrêtée à 50 pages…
J’essaierai en VO je pense mais il doit y avoir de bonnes traductions !
Bon mince, le dernier commentaire était le mien, mais avec le compte wordpress du CDI pour notre prix BD…! 😉
Hahaha !
Il me tente énormément !
En voyant cette couverture, j’ai pensé à « En attendant Bojangles » 🙂 La personnalité de Zelda semble se rapprochait de celle de la maman du narrateur dans le livre d’Olivier Bourdeaut.
Ah oui, un peu !
se rapprocher*
Je crois qu’il est déjà l’heure d’aller me coucher ^^
Haha moi de même, je n’avais rien remarqué !