Léa Parker, archiviste pour la police aux yeux de ses proches, est en fait agent de la DOS, une cellule d’élite classée secret défense. Elle découvre pendant une mission qu’elle a une demi-sœur de 19 ans, Camille.
Peu d’entre vous se souviennent sans doute de cette série qui a désormais plus de 10 ans ! Diffusée sur M6 en fin d’après-midi le week-end, Léa Parker est la première série que j’ai vraiment suivie, et elle a marqué mes années collège. Pourtant, je n’avais jamais vu le dernier épisode, que la chaîne n’avait pas jugé bon de diffuser suite à une baisse d’audience… il a fallu plus de 10 ans pour que je découvre sur Internet la fin de la série de mon enfance !
L’idée
Très ancrée dans le début des années 2000, Léa Parker se voulait je crois assez proche de l’univers de la BD (2 tomes de bandes dessinées dérivées sont d’ailleurs parus). On n’est pas si loin non plus des films d’action asiatiques ou du dessin animé, avec des scènes d’arts martiaux récurrentes et chorégraphiées, et un côté très graphique et moderne pour l’époque qui apparaît dès le générique.
Par ailleurs, on retrouve une tendance soap concernant la vie privée de Léa, surtout axée autour du Nomad’s, le bar tenu par son ami d’enfance.

Scénario
On est dans une série française des années 2000, donc il ne faut pas s’attendre à des intrigues exceptionnelles. Tous les épisodes sont construits à peu près de la même manière : les membres de la DOS se voient confier une mission, montent une infiltration, échouent à cause d’une erreur personnelle ou collective, doivent rattraper le coup et finissent toujours par s’en sortir, au terme de quelques scènes de kung fu ou ju-jitsu bien sûr. N’ayant duré que deux saisons, la série n’a pas tellement eu le temps de faire évoluer ses personnages sur le long terme. On suit surtout la vie privée de Léa, autour d’un secret de famille (le départ de son père alors qu’elle était toute petite), puis sa cohabitation avec sa demi-sœur et leurs aventures amoureuses. Les dialogues sont un peu datés et les enquêtes assez irréalistes, surtout lorsqu’elles abordent des thèmes délicats comme l’activisme ou le nucléaire. Par contre j’avais beaucoup aimé le double épisode « Copie conforme » qui voyait l’héroïne confrontée à une jeune femme ayant subi de la chirurgie esthétique afin de lui ressembler trait pour trait… c’était plutôt bien fait et assez angoissant.
Tonalités et thèmes
C’est avant tout une série d’espionnage donc il s’agit d’action et de suspens, mais rien à voir avec les productions actuelles dans ce domaine. Au final très peu d’épisodes de réelle tension, car on se doute bien que Léa Parker s’en sortira toujours ! Disons que c’est un vrai divertissement, parfois drôle (voire même involontairement drôle), qui fonctionne surtout si l’on se prend d’intérêt pour Léa et ses amis. Une série pas prise de tête donc, et sans prétention, idéale pour passer le temps. Les thèmes abordés lors des enquêtes ne sont pas très creusés, mais les questions de la famille et des choix de vie sont assez centrales. Comment se construire lorsqu’on n’a pas une famille classique ? Comment accepter de mentir à ses proches sur son activité ? Faut-il choisir entre un job plein d’adrénaline et une vie privée normale ? Telles sont les questions majeures auxquelles l’héroïne est confrontée.
Personnages

Le principal atout de cette série, c’est son personnage central. Incarnée par la magnifique et charismatique Sonia Rolland (Miss France 2000), Léa Parker est une vraie héroïne badass ! Futée, audacieuse et sportive, elle envoie au tapis les truands à chaque épisode. C’est un personnage féministe : elle prouve qu’on peut être une femme, se montrer très féminine quand on le souhaite, et par ailleurs exercer un métier avec du risque, des défis et des responsabilités. C’est sans doute pour cela que j’ai été très déçue de la fin de la série (je ne détaillerai pas pour ne pas spoiler mais disons que c’est très conventionnel).
Pour une fois, j’ai aimé tous les personnages principaux de la série, chacun ayant son petit caractère : Alex le bougon, Benoît le geek, Plastrone et sa rigidité… Camille, la sœur candide et franche, apporte une vraie fraîcheur à l’histoire. Les histoires d’amour des deux sœurs sont assez décevantes : je me souviens avoir attendu désespérément que Léa finisse avec son ami Nico, le barman aux yeux bleus, et avoir eu beaucoup de mal avec ses autres conquêtes.

À voir après…
Vous l’aurez compris, la série a pas mal vieilli, donc j’imagine que ce serait assez peu plaisant maintenant pour quelqu’un qui ne l’aurait pas suivie à l’époque de la diffusion. Pour les fans de la belle Sonia Rolland en priorité, donc. Dans la même veine des séries d’espionnage centrées sur une héroïne, on peut aussi voir Alias avec Jennifer Garner. Pour le côté un peu BD et bande de flics pas toujours doués (mais qui s’en sortent toujours), M6 a aussi proposé Les Bleus : premiers pas dans la police, une série que j’ai adorée et dont je reparlerai.
Si vous aussi vous étiez fan de Léa Parker, venez en parler en commentaires de l’article !
Je regardais un peu. Ca a mal vieilli dans mon esprit, ça avait ses défauts mais c’était pas si mal, ça se laissait regarder et Sonia Rolland s’en sortait bien malgré tout. Oooh envoie-moi par mp la fin de la série, je veux savoir !
Ça marche, je t’enverrai la fin ! 😉