Le principe du tag est simple : évoquer cinq pavés qui nous font peur et cinq petits livres que l’on a aimés. J’ai été nommée pour ce tag amusant par mademoiselle Camille de Beyond the Lines que je remercie !
De manière générale, je ne suis pas très fan des pavés. Ado, cela ne me dérangeait pas de me lancer dans de très gros livres (même si Le Seigneur des anneaux m’est tombé des mains). Mais depuis quelques années, je suis plutôt adepte des formats courts. Je pense que cela vient en partie de mon goût pour la nouvelle, pour le texte percutant, à chute. Par ailleurs, comme j’ai toujours envie de lire plein de choses, je privilégie des livres brefs qui se dévorent vite et permettent de se lancer rapidement dans une nouvelle lecture. Cela dit, je suis actuellement plongée dans Le Complexe d’Eden Bellwether, qui fait presque 500 pages…
J’ai choisi de considérer pour ce tag que les grands méchants livres contiennent au minimum cinq cents pages et les gentils petits moins de cent cinquante.
Grands méchants livres
À la recherche du temps perdu, Marcel Proust
À l’origine de ma méfiance envers l’œuvre de Proust, on trouve une réflexion de mon prof de philosophie de terminale : « On ne peut pas mourir sans avoir lu Proust ». Avec mes copines, on avait décidé d’en déduire que ne pas lire Proust nous rendrait immortelles. Depuis, je n’ai jamais eu envie de déjouer le sort en me plongeant dans cette œuvre foisonnante, peut-être aussi parce que rares sont les classiques qui me tiennent en haleine sur la longueur.
Belle du Seigneur, Albert Cohen
Voilà un livre qui aurait vraiment pu me tenter, car j’aime beaucoup que les auteurs décryptent l’âme humaine, les relations entre les gens et en particulier les relations amoureuses. Mais le volume de la bête et les échos que j’en ai eus m’ont refroidie, pour l’instant.
Tess d’Urberville, Thomas Hardy
Encore un classique, mais anglais cette fois-ci. Ayant récemment beaucoup aimé Far from the madding crowd, je suis tentée de découvrir son autre chef d’œuvre. Mais tout de même, tant de pages en anglais (ça m’apprendra à être puriste !), ça demande du temps…
La Vérité sur l’affaire Harry Québert, Joël Dicker
Un peu plus compliqué d’expliquer que je ne me sois pas encore lancée dans cette lecture, qui aurait a priori tout pour me plaire et qui a été saluée à la fois par la critique et les lecteurs. Je ne vois donc qu’une raison à invoquer : la taille de ce pavé.
Dossier 64, Jussi Adler-Olsen
Je me suis mise il y a quelques mois à la lecture des enquêtes du département V avec un réel plaisir mais je me suis arrêtée à celui-ci. Peut-être parce que je sais que le film n’est pas encore tourné (alors que Délivrance sort le 5 mai en VOD), et que j’aime bien comparer. Ou alors simplement parce que j’en ai eu assez de lire des pavés ?
Gentils petits livres
Les aimants, Jean-Marc Parisis
J’ai découvert cet auteur avec ce petit roman qui m’avait beaucoup touché. Aujourd’hui, j’en retiens encore la célébration de la femme aimée, et ses pages pleines d’une légèreté douloureuse racontant les débuts d’un couple qui s’est par la suite délité. Un livre à la fois profond, sensible et très bien écrit, comme quoi ce n’est pas la quantité de pages qui fait la qualité !
Ça commence par la fin, Michaël Cohen
Ce livre m’avait complètement bouleversée, et j’aimerais le relire encore et encore. Pourtant, je n’ose pas, de peur de ne pas vibrer autant qu’à ma première lecture. Récit d’une passion amoureuse dévorante et destructrice, le livre n’en est pas moins drôle par moments. Un très bon roman d’amour qui n’a pas peur des mots.
Billie, Anna Gavalda
D’abord paru comme roman, « Billie » est devenue en poche une des trois nouvelles qui composent Des vies en mieux. J’ai retrouvé dans ce récit ce que j’aime tellement chez Anna Gavalda : des personnages forts, marqués et marquants, qui ont chacun une façon tellement personnelle de s’exprimer. Je m’étais laissée séduire par la jeune Billie et son langage sincère et peu châtié.
Victoria Bretagne, Emmanuelle Guattari
C’est un portrait de jeune fille aux antipodes de Billie que nous livre Emmanuelle Guattari dans ce tout petit livre empreint de mystère et de poésie. Un récit qui se lit très vite et se contemple presque comme un tableau de maître, dans une expérience esthétique.
Les eaux troubles du mojito, Philippe Delerm
Je ne pouvais pas ne pas évoquer dans ce tag Philippe Delerm, le spécialiste français du texte court. Ses éclats de vie sertis dans des écrins de mots sont autant de pépites aux saveurs variées que l’on déguste avec un plaisir littéraire pour mieux en savourer ensuite les échos dans la vie.
Beaucoup de copinautes ont déjà été nommées pour ce tag, j’ai essayé de ne pas solliciter les mêmes mais désolée si vous l’avez déjà été ! Les nommés sont :
Petit Pingouin Vert, Tinalakiller (oui c’est une blogueuse ciné et alors ? 😉 ) et Caroline part en voyage. Pour tous mes autres lecteurs, n’hésitez pas à reprendre ce tag si vous le souhaitez !
Effectivement je n ai jamais été nominé pour ce tag hehe merci pour la nomination 🙂
Et vraiment n ai pas peur de la vérité sur Harry quebert il est vraiment geniaaaaal
Tous les pavés que tu cites sont aussi dans ma wish list ^^ Il faut vraiment que je me mette à l’Affaire Harry Quebert, j’en entend tellement de bien !
oh, j’ai franchi pas avec Proust après avoir écouté Guillaume G le lire dans un livre audio. Commence avec « un amour de swann », pas trop long…
… et je suis très curieux d’avoir ton retour sur l’affaire harry querbert.
Je te réponds (enfiiiiin) en commentaire, en attendant ma réponse (qui n’apparaitra pas tout de suite mais c’est prévu !) qui s’adaptera aussi avec les films du coup ! Comme toi, je n’ai jamais osé lire du Proust et La Belle du Seigneur, ça m’a toujours découragée !
« La Vérité sur l’affaire Harry Québert » me fait également très peur. On en dit tellement du bien, que j’ai misé gros sur cet ouvrage ! Dans ma tête, je me dis que ce livre va être génial. Il n’a pas intérêt à me décevoir :s
« La Vérité sur l’affaire Harry Québert » est un super livre, je l’ai lu quelques mois après sa sortie et je l’ai adoré ! C’est vrai que la taille fait peur, mais je t’assure qu’on ne voit pas les pages passer 😉